Hommage aux plantes vagabondes qui prennent place dans les interstices entre bitume et bâtiments, ces séries sont le fruit d’un double constat. D’une part que les pieds de mur en limite de trottoirs sont porteurs d’une biodiversité forte mais consciencieusement contrôlée. D’autre part que ces mêmes pieds de murs sont méprisés par nombre d’usage de la ville, déjections, crachats de cat, trace de talons issus des regroupements adossés au mur. Si des services de nettoyage s’avisent à repérer ces fleurissements picturaux, l’ordre de les effacer consiste à les nettoyer au jet haute pression ou à les repeindre aux couleurs réglementaires de la ville. Grapher ces pieds de mur est l’occasion de mentionner ces surfaces délaissées et de les reconsidérer.